Le contact avec la nature est omniprésent dans mon quotidien, essentiel à mon équilibre

et inspirant dans mon processus créatif.


Enfant, j’aimais me distraire avec le bois, fabriquer des petits trucs

était un moyen de m’épanouir et de m’évader.

De mes souvenirs du gamin que j’étais à l’époque, dans ma première rencontre avec cette matière, je retiens des moments authentiques et simples,

à l’image de ce végétal si noble à mes yeux.


Fin du collège, je suis face à la décision de mon orientation scolaire. 

J’ai 15 ans et deux rêves de vie : Devenir océanographe ou ébéniste…Que choisir ?

J’aurais aimé apprendre les deux métiers, mais l’institution d’enseignement m’oblige à faire un choix. Avec le recul, un choix induit appuyé sur des jugements prédéfinis d’une vision limitée, m’estimant trop bon pour ceci ou pas assez pour cela.


A 16 ans, j’intègre l’école secondaire artistique St Luc Tournai en Belgique 

où je vais étudier le bois pendant trois ans. Cette période charnière me permet de découvrir mon potentiel et mes capacités à fabriquer. Donner vie à un objet est gratifiant, c'est une fierté. En juin 1986, je décroche mon diplôme d’ébénisterie décorateur. 


Mon affinité pour le dessin et l’envie d’enrichir ma formation initiale, associée à l'idée de ne pas rester enfermé dans un schéma trop traditionnel, m'amène à étudier pendant quatre ans à l’école supérieure du design industriel à Paris.

Cet univers à part entière réveillera mon inventivité en me poussant à me surpasser.


Diplôme en poche, à la recherche de mon premier vrai job, je joue parallèlement de la batterie en loisir, et c'est un concours de circonstances qui m’offrira cette opportunité à 24 ans de fabriquer des guitares électriques. 


De 1996 à 1998 je découvre le monde de l’aéronautique, où je suis tour à tour agent commercial, puis on me confiera la rénovation et la transformation intérieur d’avions privés pour une entreprise Suisse. Missions terminées, je quitte Paris pour le Lot et Garonne ou ce seront les prémices dans la fabrication de lampes en bois.


Au cours de ces 3 ans, une petite étoile vient m'éclairer, je deviens papa pour la première fois.


Changement de cap en 1999, je pars m’installer au Mexique avec ma famille.

Deux ans de vie riche d'expériences, dans un pays aux codes culturels différents de mes références. Durant cette aventure, j’apprends notamment l’informatique et l’animation 3D. Mais cette étape de vie m'enseignera surtout à mieux me connaître, car en sortant de ma zone de confort, j’explore en moi des ressources insoupçonnées.


Ma vie de papa est également à nouveau éclairé avec la naissance d’un deuxième petit astéroïde qui viendra marquer ces années pimentées. 


Printemps 2001 retour en France, où j'exerce le métier d’infographiste à Poitiers pendant six ans.


En 2008, je deviens chef de projet en agencement muséographique où pendant neuf ans, je vais devoir lutter pour être entendu dans mes besoins de coordinateur, auprès d'une hiérarchie vissée dans un mode de procédure et résistante à élargir son champ de vision. Une expérience inconfortable ou devoir se battre en permanence pour obtenir de l'aide dans l'avancement des chantiers finira par me lasser.

Je démissionne en 2017 pour rejoindre une petite entreprise familiale en tant que directeur de projet. Mais l'accumulation d'événements aboutit à un essoufflement, avec un ras le bol du métier. Je quitte la société au bout d'un an. 


En 2019, une envie latente refait surface avec l'idée d'une proposition autour de la nourriture. Je vois ce nouveau projet comme un défi. Avec la mère de mes enfants nous entamons cette route aux saveurs mexicaines.

 

Mais en 2021 un soubresaut au plexus solaire, comme une détonation émotionnelle me fait réaliser que je me mens à moi même et que je suis nulle part à ma place. 

J'ai 54 ans, à la croisée des chemins et un changement profond s'impose à moi comme un point de non retour. 


S'ensuit alors des mois d'introspection, balisées de plusieurs mises à jour, où jaillit l'évidence : J'ai besoin d'un nouveau départ et de renouer avec le bois!


En décembre 2022, je rachète un tour à bois et je me lance dans mes premières créations de lampes. Des retours positifs m'encouragent à poursuivre et me conforte dans ma décision. 


Ma traversée humaine entre déboisement et reforestation personnel, jonché de multiples rencontres, contribuera au début de ma transformation de cette année 2022. 

Deux d'entre elles seront déterminantes dans ce nouveau souffle, dont l'une fondamentale dans ma renaissance.


Depuis, je n'ai de cesse d'évoluer, les idées et les projets fusent, porté par cet amour.


J'aime travailler avec mes mains et le bois est une extension d'une partie de moi.

Façonner toutes ces essences locales, les sublimer en respectant chaque spécificité est le cœur de la réussite d'un ouvrage. 

Dotée de mon outil de prédilection, le tour à bois me permet de voir apparaître sous mes yeux un objet dont je vais pouvoir modeler, corriger, pour lui donner la forme imaginée. 


Lampes, bougeoirs, boîtes à bougies ont en commun mon désir d'apporter de la lumière et d'éclairer les gens.


Libre dans mes créations, je souhaite transmettre autant de joie aux gens par l'acquisition d'une de mes œuvres, que j'ai eu à les créer, tel est le message le plus important que je veux communiquer. 



Au plaisir de vous rencontrer au détour d'une de mes créations...



                  Fabrice Rémusat.




*Biographie mise en mots par Linda Ledru.

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